Au bord des chemins
vous rencontrerez ces grandes hampes pourpres : ce sont des digitales.
Le nom provient du latin digitus c'est-à-dire
« doigt », et se réfère à la facilité avec laquelle la fleur de "Digitalis
purpurea" peut s'adapter à l'extrémité d'un doigt humain. En français,
d'autres appellations existent comme "Dé de Bergère", "Gant de
Bergère", "queue-de-loup".
Ces plantes peuvent
se révéler très toxiques. L'absorption d'environ 8g de feuille s'avère être
létale sur un sujet humain de corpulence moyenne.
C'est William
Withering (1741-1799), médecin et botaniste britannique, qui découvrit un peu
par accident la digitaline en 1785, digitaline contenue dans les feuilles de
digitales. L'utilisation thérapeutique moderne de cette molécule sera rendue
possible grâce aux travaux de cristallisation du pharmacien et chimiste
français Claude-Adolphe Nativelle (1812-1889).
Mis à part son
caractère ornemental très apprécié, ses feuilles sont utilisées en médecine
comme cardiotonique.
Au XVII siècle, C.
La Voisin et la marquise de Brinvilliers furent toutes deux emprisonnées et
exécutées, pour s'être servie entre autre de la digitale pourpre de façon un
peu trop imaginative : vêtements venimeux, bague de la mort, chandelle toxique…
En somme,
contentez-vous de les regarder ou de les photographier!!....
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