L'information
est glissée sous le manteau : il y a des cèpes!!! Les uns en ont trouvé deux ou
trois, les autres, des kilos. Qui croire?
Mais,
c'est vrai.
Depuis
le mois d'août, au fil des bruines hésitantes et des chaleurs intenses, le cèpe
a montré le bout de son chapeau dans les sous-bois de Charente limousine. Le
temps infiniment doux persistant et les pluies des derniers jours et -contre
l'avis de certains- la lune ascendante, la nature généreuse a donné cette
manne, source de toutes les convoitises.
Nos
papilles en sont toutes ébouriffées : c'est une lente dégustation.
Elle
commence lorsque vous découvrez sur son lit de mousse ce merveilleux renflement
qui dépasse le lit de feuilles mordorées, alors vous fouinez minutieusement du
regard tel le lynx pour repérer les autres forcèment là, cachés sous le tapis
d'automne.
Il
parle à tous les sens : vous flairez son odeur, la vue de ces chapeaux de
taille différente dans un sous-bois à la lumière tamisée est une vraie
jouissance, vous le prenez alors délicatement et découvrez la douceur de son
pied et le lisse de son chapeau - et
certains les ont même entendus murmurer!
Ils
vont envahir tout l'espace de votre cuisine : vous allez les essuyer
délicatement, les émincer pour les faire cuire et… alors un parfum inimitable
se répandra dans toute votre maison et même au-delà… et tous vos voisins
sauront que les cèpes sont là.
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