dimanche 6 novembre 2011

Le cèpe : une institution


L'information est glissée sous le manteau : il y a des cèpes!!! Les uns en ont trouvé deux ou trois, les autres, des kilos. Qui croire?
Mais, c'est vrai.
Depuis le mois d'août, au fil des bruines hésitantes et des chaleurs intenses, le cèpe a montré le bout de son chapeau dans les sous-bois de Charente limousine. Le temps infiniment doux persistant et les pluies des derniers jours et -contre l'avis de certains- la lune ascendante, la nature généreuse a donné cette manne, source de toutes les  convoitises.                              
Nos papilles en sont toutes ébouriffées : c'est une lente dégustation.

Elle commence lorsque vous découvrez sur son lit de mousse ce merveilleux renflement qui dépasse le lit de feuilles mordorées, alors vous fouinez minutieusement du regard tel le lynx pour repérer les autres forcèment là, cachés sous le tapis d'automne. 
Il parle à tous les sens : vous flairez son odeur, la vue de ces chapeaux de taille différente dans un sous-bois à la lumière tamisée est une vraie jouissance, vous le prenez alors délicatement et découvrez la douceur de son pied et le lisse de son chapeau -  et certains les ont même entendus murmurer!
Ils vont envahir tout l'espace de votre cuisine : vous allez les essuyer délicatement, les émincer pour les faire cuire et… alors un parfum inimitable se répandra dans toute votre maison et même au-delà… et tous vos voisins sauront que les cèpes sont là.

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